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La supériorité culturelle, obstacle à la paix

Confrontation entre sympathisants palestiniens et israéliens

[Ce texte a d’abord été publié sur le site Mission chez nous en novembre 2023]

Depuis quelques années, une prise de conscience collective nous amène à écouter davantage les récits témoignant des nombreuses situations d’injustice vécues par les Premiers Peuples du Canada. Ainsi, nous avons commencé à mieux comprendre leurs souffrances. Et si, à l’instar de cet exemple, tous les peuples, au lieu de continuer à entretenir des rapports de domination ou de supériorité entre eux, apprenaient à déployer cette attitude d’écoute empathique, n’y aurait-il pas là une piste de solution pouvant conduire à davantage de paix?

Nous participons depuis quelques années à une prise de conscience collective. Nous écoutons davantage les récits témoignant des nombreuses situations d’injustice vécues par les Premiers Peuples du Canada. Nous avons tenté, parfois avec des lenteurs et des réactions d’autodéfense, de comprendre ce que ces hommes, ces femmes et ces enfants ont subi depuis l’arrivée des colons européens jusqu’à nos jours.  

Qu’il s’agisse de l’apartheid canadien des réserves indiennes ou du génocide culturel des enfants autochtones, parmi d’autres méfaits, nous sommes de plus en plus nombreux à saisir et à pouvoir assumer qu’une part de nous, au moins au passé, porte une responsabilité dans cette haine qui s’est érigée dans nos structures politiques, économiques et sociales contre une culture jugée inférieure. Et notre indignation nous incite à des rapprochements, parfois même à des fréquentations qui ont le pouvoir de guérir.  

Le chemin sera long avant de pouvoir commencer réellement à réparer, à restaurer. Mais convenons qu’un horizon semble se dégager.  

Aujourd’hui, je vous propose de penser la situation en Palestine à partir des leçons que j’ai tirées de la conversion graduelle de mon regard sur l’histoire et le vécu des populations autochtones du Canada. 

Des similitudes, hier et aujourd’hui

En relisant les histoires d’agressions et de conquêtes de la part de cultures dominantes sur des groupes minoritaires ou en situation de vulnérabilité, depuis les millénaires précédant l’Antiquité jusqu’à nous, il est possible de faire certains liens.  

Nous connaissons, au moins par bribes, l’histoire des Hébreux au temps de Moïse. La Bible raconte leurs souffrances, leurs humiliations, leurs morts causées par des bourreaux apparemment dépourvus d’humanité. Cette histoire est si vraisemblable que le Livre de l’Exode est encore, pour des millions d’humains une source d’espoir, poussés qu’ils sont par le rêve de « terre promise où coule le lait et le miel ». 

Plus près de nous, lors de la Deuxième Guerre mondiale, l’antisémitisme est devenu, pour des nations entières, une cause servant de prétexte à des alliances légitimant la terreur et la violence. Le fascisme allait jusqu’à épouser l’idée tordue qu’un génocide des Juifs disséminés en Europe aurait pour bienfait de rendre justice aux populations écrasées par la pauvreté dans l’entre-deux guerres.  

Considérons ce qui se passe en Chine, avec l’assimilation complète du Tibet ou le traitement ignoble imposé aux Ouïghours. Pensons à la Russie, qui prétend avoir le droit de réduire l’Ukraine à néant.  

Le mythe de la supériorité autoproclamée d’une culture sur l’autre n’a pas fini d’alimenter nos conflits. 

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